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«Le temps du Capitaine Brett» de Blexbolex ou la fin de l’enfance

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Un garçon de 12 ans délaisse le manoir de son aïeul pour découvrir une ville inconnue, un récit pensé comme un voyage initiatique.

Planche extraite du «Temps du Capitaine Brett», de Blexbolex. ( La Partie)
Publié le 22/10/2025 à 13h18

Un train filant dans la campagne, vers une destination inconnue. A son bord un jeune garçon âgé de 12 ans, dont la frimousse blonde lui donne des airs de Petit Prince, s’endort. Ainsi commence le dernier roman illustré de Blexbolex, intitulé poétiquement le Temps du Capitaine Brett. Alors qu’il quitte sa famille pour habiter chez son oncle, Hyéronimus (c’est son prénom) ne tarde pas à «s’ennuyer à mourir» dans l’immense manoir de son aïeul, qui porte lui aussi le savoureux patronyme de Timothéus Perthuis. Une affaire de famille décidément. Archiviste et historien de formation, le vieil homme mène une vie recluse à l’abri de son bureau dans lequel nul n’a le droit de rentrer mis à part lui-même. Bientôt lassé de rêvasser dans sa chambre, Hyéronimus décide de partir à l’aventure de cette ville inconnue où il a été catapulté malgré lui. Une décision qui va changer sa vie, ou en tout cas, la faire drôlement dévier de son cours normal.

Maisons «ventrues et massives»

Tel un Petit Poucet à l’imagination foisonnante, il déambule au gré des rues biscornues, se faufile entre les maisons «ventrues et massives», semblables à «une armada que l’on aurait retournée pour la mettre à sécher». Végétation luxuriante, saules pleureurs et nénuphars