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Treize histoires extraordinaires. Treize cold cases datant d’une décennie ou de quelques millénaires. Treize enquêtes réalisées pour divers journaux par le romancier américain Douglas Preston que restitue son dernier ouvrage le Tombeau oublié et autres histoires d’ossements et de meurtres. Des histoires aussi insensées et improbables qu’un thriller ; et pourtant toutes bien réelles.
On y croise ainsi les morts inexpliquées d’un groupe de skieurs soviétiques retrouvés en plein hiver, mutilés et à moitié nus, au cœur des monts Oural. Yéti, ovni, KGB… Qui peut être responsable de ces massacres ? En Nouvelle-Ecosse au Canada, un mystérieux trésor fait l’objet de fouilles sans fin depuis le XVIIIe siècle sur une petite île. Que cachent ces souterrains et ces puits engloutis ? Un butin de pirate, le Saint Graal, des manuscrits shakespeariens ? En Italie, dans la douceur des collines de Toscane, huit doubles meurtres d’amoureux ont eu lieu entre 1968 et 1985. Le tueur en série n’a jamais été démasqué… Enfin, à qui appartenait ce crâne amérindien sorti d’un fleuve ? Son étude semble remettre en cause toutes les certitudes archéologiques sur les premiers peuplements de l’Amérique… Treize énigmes et autant de questions que font vivre un aréopage de chercheurs atypiques, policiers à la retraite, journalistes tenaces ou amateurs obsessionnels et illuminés.
Ancien directeur de publication du catalogue des expositions du musée américain d’histoire naturelle de New York, Douglas Preston s’intéresse particulièrement aux civilisations anciennes (la moitié de ses récits démarre d’ailleurs avec des histoires d’os) mais l’on sent que ce qui le fascine réellement, à l’instar de nombre d’écrivains ou de journalistes d’investigation, c’est le mystère. «Je ne suis certain de rien. Tout roman policier digne de ce nom repose sur quelques ingrédients : un mobile et des indices ainsi qu’une logique permettant d’aboutir à une conclusion. Les romans, quels qu’ils soient, y compris Crime et Châtiment, ont une fin. L’expérience m’a enseigné que la vie, elle, n’est pas aussi simple.»
Si ses longues enquêtes restent souvent sans réponses, son travail aura au moins eu un grand mérite : nourrir l’imagination de l’auteur. Jamais «je n’aurais pu devenir romancier si je n’avais pas été journaliste auparavant», confie-t-il dans sa préface. Et de fait, ses lecteurs fidèles retrouveront dans les chapitres de ce livre la matrice de quelques-uns de ses grands succès (ayant ensuite fait l’objet de série TV) : T-Rex, le Piège de l’architecte, la Montagne de la mort… Nouvelle preuve de la véracité du vieil adage de Mark Twain, autre grand journaliste et romancier baroudeur : «La réalité dépasse la fiction, car la fiction doit contenir la vraisemblance, mais non pas de la réalité.»