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TRIBUNE

L’écriture, un acte qui touche en plein corps

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Si on a tendance à le sous-estimer, écrire est éminemment physique et peut représenter une source d’inspiration, de souffrance ou de libération pour nombre d’auteurs et autrices
«Du corps des écrivains, on ne connaît rien, ou alors le visage ou éventuellement les mains, et pourtant écrire est un acte, outre intellectuel, éminemment physique.» (Marie Mirgaine/Libération)
par Victoire de Changy, autrice
publié le 29 novembre 2023 à 7h44

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

«Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d’autre chose.» Daniel Pennac.

Récemment dans le Book Club, cette émission de France Culture brillamment reprise par Marie Richeux (qui explore les bibliothèques et façons de lire des autrices et auteurs), Sophie Fontanel déplorait le fait que les écrivains ne soient photographiés qu’«en buste, comme si, disait-elle, il n’y avait pas de corps aux écrivains». Pourtant, elle ajoute : «Les écrivains ont des courbatures, on a mal aux muscles, on est assis mais en fait tout le corps est engagé, les épaules, on est concentrés quand on n’y arrive pas et quand on y arrive, on est tout tendus, tous les muscles sont bandés.»

Du corps des écrivains, on ne connaît rien, ou alors le visage ou é