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Roman

«Les Derniers Jours du Parti socialiste», laïcité de la peur

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Le cahier Livres de Libédossier
Aurélien Bellanger signe sur la dérive d’un courant du PS un roman visionnaire et plus ambigu qu’il n’y paraît.
Aurélien Bellanger, le 21 mars 2024, à Paris. (Roberto Frankenberg/Libération)
publié le 23 août 2024 à 14h30

Il est des livres qui avant même leur apparition sur les étals des librairies ont déjà eu une vie, suscité des commentaires et des polémiques. Au point qu’on finirait par oublier que personne ou presque ne les a lus. C’est le cas du nouveau roman d’Aurélien Bellanger, les Derniers Jours du Parti socialiste. S’il n’est sorti que ce 19 août, il a été envoyé dans les rédactions début juin. Son thème, l’histoire d’un mouvement minoritaire du PS obsédé par la laïcité et l’islam au point de pousser à l’avènement d’un pouvoir de plus en plus autoritaire, a tambouriné comme mille percussionnistes sur l’actualité prélégislatives. A la lecture de certains passages, notamment à l’évocation d’un «arc républicain» créé par le personnage principal Grémond, qui regrouperait toutes les personnes, hors Mélenchon et extrême droite, potentiellement aptes à rejoindre une majorité présidentielle qualifiée de «centre infini», on a parfois eu l’impression que la réalité était dans ces pages et que la fiction s’activait sur le plateau de BFM TV que l’on regardait au même moment du coin de l’œil.

Sur X, Aurélien Bellanger a révélé sa frustration : «Il va sortir trop tard hélas mais j’ai écrit un livre qui raconte comment une hérésie du Parti socialiste, le Printemps républicain, entouré d’un groupusc