Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la cinquième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 29 novembre. Retrouvez tous les articles ici.
Je me méfie toujours des livres «drôles» comme des spectacles d’humour. A force peut-être d’avoir trop entendu des auteurs déclarer aux chalands en plein salon «lisez mon livre, qu’est-ce que vous allez rire !» Réplique folle et pari audacieux, à l’image selon moi de ces pièces tarte-à-la-crème et gros sabots, maîtresse planquée dans l’armoire et autres scènes de ménage dont on voit les affiches criardes et mal collées dans les couloirs du métro parisien. Souvent, avec mes amis tout aussi snobs et limités que moi, nous nous amusons, quand les lignes 8 ou 9 annoncent douze minutes d’attente (en jour favorable) à devoir choisir celle qu’on se coltinerait sous la menace de sévices.
D’emblée, les Doyens échappe à tout snobisme qu’est le mien, parce qu’elle est signée Christophe Honoré et qu’elle ressemble à son auteur, truculente, inspirée, singulière surtout, comme chacune de ses œuvres théâtrales – dont Nouveau Roman ou les Idoles qui restent co