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Jeudi polar

«Les Enchanteurs», Marilyn Monroe prise dans le flow de James Ellroy

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Dans son dix-septième roman, le «Dog» excavateur de l’Amérique des années 50 et 60 s’attaque (entre autres) au mythe Monroe en la mettant aux prises du manipulateur véreux Freddy Otash.
Marilyn Monroe, en 1957 dans «le Prince et la Danseuse», de Laurence Olivier. (Warner Bros /Richard Avedon.Bridgeman Images)
publié le 19 septembre 2024 à 7h20

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C’est une rencontre au sommet, qui était prévisible. Bien sûr que James Ellroy allait s’attaquer à Marilyn Monroe. L’excavateur obsessionnel de l’Amérique des années 50 et 60, en particulier celle de son Los Angeles natal et d’Hollywood, ne pouvait pas épargner le totem platine de l’époque. Mais qu’allait-il en dire ? Réactiver la victime trop sexy et trop sensible, ou concasser le mythe qui a participé à l’aveuglement général ? Le titre du nouveau livre (le dix-septième) de l’autoproclamé «Dog», aboyeur en chef, est évidemment grinçant, qui a lu Ellroy ne croira pas une seconde que les Enchanteurs annonce un conte de fées, plutôt un mirage propre à alimenter sa rage.

Mitraille sans merci

Ellroy se lance aux trousses de Marilyn Monroe avec Fred Otash, qui emmenait déjà Panique générale, son précédent opus. Comme la plupart des personnages d’Ellroy, «l’aimant à merde» Otash a existé, ex-flic du LAPD passé détective privé, pourri jusqu’à l’os, qui faisait chanter le tout Hollywood via le ta