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Roman

«Les Monuments de Paris» de Violaine Huisman, plus près du père

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Avec son troisième roman, l’autrice raconte une lignée masculine flamboyante, dont son père philosophe Denis, mort en 2021, et son grand-père historien Georges.
Georges Huisman, le grand-père de l'autrice, historien de l'art et administrateur français, à Paris en 1953. (Boris Lipnitzki/Roger-Viollet)
publié le 5 janvier 2024 à 12h40

La famille Huisman compte désormais une écrivaine, née en 1979, Violaine Huisman. Le père de celle-ci, Denis Huisman (1929-2021), fut un «universitaire-homme d’affaires» (selon sa propre définition). Grand «vulgarisateur» (rappelle sa fille) de la pensée philosophique, il a publié à 25 ans son premier ouvrage, un «Que sais-je ?» sur l’esthétique, suivi d’une centaine de titres. Il est connu pour un manuel scolaire, le Vergez et Huisman, comme on dit le Lagarde et Michard, vendu à 5 millions d’exemplaires, et pour un Dictionnaire des philosophes présenté chez Bernard Pivot en 1984. C’était l’année de sa séparation d’avec la mère d’Elsa et Violaine, ses septième et huitième enfants.

Denis Huisman est le personnage central des Monuments de Paris, troisième roman de Violaine Huisman. On l’a déjà rencontré dans Fugitive parce que reine (2018) : il se rendait chaque soir dans le foyer qu’il avait déserté, avant de repartir retrouver sa nouvelle épouse. La mère, magnifique, bipolaire, qui s’est suicidée, était l’héroïne de ce premier roman. Dans le deuxième, Rose désert (2019), Denis Huisman est présent par intermittences, au téléphone. Dans ce nouveau livre, il appelle de sa voiture, une Jaguar verte dont le chauffeur accompagne les petites à l’école lorsque leur mère est internée. La technologie avance dans les années 80 et 90. La je