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Les «Textes retrouvés» de Jorge Luis Borges ou les aventures des épithètes

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Le cahier Livres de Libédossier
Don Quichotte, la boxe, le père de l’écrivain argentin décrit par le fils comme «tellement modeste qu’il aurait préféré être invisible»... Borges parle de tout dans ce recueil.
Jorge Luis Borges en 1979. (Ulf Andersen /Aurimages. AFP)
publié le 13 décembre 2024 à 12h31

Jorge Luis Borges a publié une flopée de textes dans les journaux et les revues ainsi que diverses préfaces et a prononcé bon nombre de conférences. Les uns (et les unes) sont recueillis dans ses Œuvres complètes en Pléiade, les autres non. Ces autres, les voici regroupés dans Textes retrouvés, rangés chronologiquement de 1922 à 1985 (l’auteur de Fictions et l’Aleph est mort en 1986 après être né en 1899). Le lecteur «y trouvera les manières borgésiennes. Une manière de raisonner qui, par un jeu de paradoxes et de déplacements successifs, pose si singulièrement les problèmes. Une manière d’écrire qui opère par reprises et variations, redéfinissant sans cesse les contours d’une œuvre en mouvement», écrit dans sa préface Gersende Camenen, une des traductrices. L’autre, Silvia Baron Supervielle, écrit dans sa postface : «Le traducteur de Borges doit être attentif à ce rythme qui se déploie à côté du silence. C’est le mystère de son œuvre qui forme les mots un par un et les confie à l’ombre de