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Jeudi polar

«L’Heure bleue» de Paula Hawkins, huis clos sur une île hostile

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La romancière britannique, à qui l’on doit «la Fille du train», livre avec son dernier roman un thriller psychologique qui n’est pas sans rappeler «Rebecca» de Daphné du Maurier
«L’Heure bleue» est une sorte de huis clos sur une île écossaise battue par les vents où l’on vit au rythme des marées qui isolent ou rapprochent du continent. (Getty Images)
publié le 14 novembre 2024 à 8h15

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Difficile de trouver plus grand bonheur que celui d’entamer un nouveau roman de Paula Hawkins quand le ciel est blanc dehors, que nos neurones crient grâce et que l’on cherche toutes les raisons possibles pour nous couper du monde en furie et rester enfermée au chaud. L’Heure bleue en est une excellente, ça ne vous donnera pas mal à la tête, cela vous angoissera juste ce qu’il faut et vous fera passer un très bon moment à tourner les pages sans penser à regarder si le ciel a changé de couleur dans l’intervalle. Il y a dans l’écriture de la romancière britannique quelque chose d’apaisant et d’addictif que l’on peine à expliquer mais dont l’immuabilité est rassurante. Bien sûr, la Fille du train (Sonatine, 2015) son bestseller, dévoré par plus de 22 millions de lecteurs, reste indétrônable mais Hawkins a réalisé le tour de force de surmonter ce succès et de continuer à écrire des romans extrêmement bien construits et tenus de bout en bout