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Libération
Critique

L’Islande, petit pays et fjord de l’être

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Dans «Histoire de l’Islande. Ce petit pays qui fascine le monde», le journaliste Egill Bjarnason dépeint son île, connue pour ses sagas et ses volcans.
Le volcan Eyjafjallajökull lors de son éruption, en 2010. (Emmanuel Dunand/AFP)
publié le 29 décembre 2021 à 23h30

C’est en Islande que Neil Armstrong se trouvait, deux ans avant de mettre le pied sur la Lune. Il pêchait le saumon dans le nord du pays parce que «la Nasa avait découvert un paysage semblable à celui de la Lune : absence totale de végétation, de vie, de couleur et de points de repère. La zone se résumait à un champ de gravier naturel.» Histoire de l’Islande. Ce petit pays qui fascine le monde est assaisonné d’un zeste d’autobiographie et d’humour. Il recense à la fois les événements fondateurs de l’île et des pas de côté qui, à leur façon, mettent le pays nordique au centre du monde. Il faut de tout pour rendre compte d’un territoire habité par 350 000 personnes, grand comme l’Ohio et situé «aux marges du monde». L’Islande est, selon l’auteur, une usine à fantasmes pour ceux qui n’y sont pas nés. Elle ne dispose pas d’une armée, et fut colonisée pendant mille deux cents ans. Sa langue reste «une sorte de site culturel protégé parce qu’elle compte très peu de mots empruntés à d’autres langues». L’île fut une pionnière dans plusieurs domaines, à commencer par l’élection d’une femme à sa tête en 1980 – Vigdis Finnbogadóttir, «mère célibataire, sans emploi et divorcée». Egill Bjarnason, le journaliste islandais auteur de cette Histoire, diffuse ces informations sans beaucoup d’ordre si bien que parfois l’on s’y perd ; puis o