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Mardi SF

L’ours ne perd pas le nord

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Science-Fiction dossier
L’Ecossaise Vicki Jarrett conjugue dystopie et fantastique dans un roman inspiré par l’Arctique.
L'ours est une sorte de sombre totem qui flirte avec le surnaturel. (iStockphoto. Getty Images)
publié le 29 avril 2025 à 17h39

Un peu à l’image de Isobel et Grant, il faut se préparer pour une expédition polaire, suivi d’un renversement inhumain. L’une est-elle l’origine de l’autre ? Le roman emprunte d’abord le mode diesel. Seul signal inquiétant présent dès les premières lignes, les ours. «Vous avez une arme , leur demande le propriétaire de la cabane dans laquelle ils vont passer la nuit. Les ours peuvent attaquer à tout moment. Le lendemain, Isobel et Grant doivent embarquer pendant cinq semaines dans la première mission privée réalisée aussi loin au nord depuis que l’accord de protection de l’Arctique 2020 a interdit tout forage à l’intérieur du cercle polaire. C’est pourtant une mission d’exploration pétrolière, et eux sont censés analyser les données tirées des fonds marins au bénéfice de l’entreprise qui affrète un navire à Ny-Alesund en Norvège, la localité la plus au nord du monde. Le Polar Horizon appareille le 6 juin 2025, le livre de Vicki Jarrett a été publié en 2019. Son premier effet d’anticipation tombe bizarrement à côté pour le lecteur français. Ainsi la narratrice Isobel imagine-t-elle ce qu’est devenu l’Arctique en juin 2025 : une destination prisée et piétinée par les touristes. «Il n’y a pas si longtemps, la nature ici était vierge, seules quelques rares personnes y venaient. Aujourd’hui, des brise-glaces de croisière naviguent vers le pôle en été et les touristes se massent dessus en prenant des selfies. J’ai même entendu dire que les voyagistes déco