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Lundi poésie

A Louvre ouvert

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Poésiedossier
Un recueil d’une centaine de poèmes inédits d’auteurs français et étrangers inspirés par le célèbre musée.
Salle du Manège au Louvre. (Effets Libération/Godong. AFP)
publié le 15 avril 2024 à 17h32

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Ce sont des poèmes de commande. Le musée du Louvre avec la collaboration des éditions Seghers et de la New York Review of Books ont convié 103 auteurs (poètes, slameurs, romanciers) à écrire sur ou autour de la célèbre institution. Des noms d’une multitude de pays sont ainsi regroupés et le tout est un bel hommage rendu au lieu et à la poésie. «Réceptacle d’art et d’inspiration en soi, le musée devenait leur muse», écrit Laurence des Cars, la présidente-directrice du Louvre.

A deux pas du musée on trouvait tout à la vieille Samaritaine, et là c’est un peu pareil. Les participants apparaissent par ordre alphabétique : du Français Abd Al Malik à l’Américaine Cynthia Zarin, en passant par Jon Fosse, Jacques Réda, Ryoko Sekiguchi… Certains flânent dans les salles, réveillent des fantômes, d’autres restent à la périphérie. «Tous les scribes se mettent en tailleur et méditent et crayonnent nos mille et une ressemblances […]», écrit Abd Al Malik indiquant malicieusement la marche à suivre. On croise une «pyramide ivre» (Jean d’Amérique), le cheval blanc de Géricault (Albane Gellé). Comme au musée on jette un coup d’œil ici, on s’arrête longuement là. Des souvenirs de visites anciennes remontent. Peut-on encore se perdre au Louvre ?

Collectif, Poésie du Louvre, Seghers, 224 pp., 17 €.

L’extrait : un poème de Jay Bernard, né e