En veste en cuir et tee-shirt noir de la drag-queen Nicky Doll, Luz déambule dans les locaux de son éditeur Albin Michel près de Montparnasse. Accompagné toujours de trois policiers, pour sa sécurité, l’ancien dessinateur de Charlie Hebdo est de passage à Paris, où il ne peut plus vivre, pour la sortie du second tome de son adaptation en bande dessinée de la trilogie à succès Vernon Subutex. Dans cette œuvre foisonnante, près de 700 pages au total, l’auteur alterne pleines pages oniriques et cases chargées, douceur et violence. A son meilleur, Luz s’empare des personnages de Virginie Despentes pour se les réapproprier et réinventer l’histoire de cette bande de potes atypiques regroupée autour d’un disquaire-DJ-clochard céleste, Vernon, et de leur amour commun de la danse et de la musique.
Dans la pièce où l’on s’installe pour l’interview, le quinquagénaire s’assoit, subjugué, face à la fenêtre, pour admirer la tour Eiffel au loin. Entre rires et tremblotements, il ne peut plus la lâcher des yeux.
Ça te manque, Paris ? Cette vue ?
Oui, oui, oui, oui, oui, oui (six fois). Evidemment, ça me manque. En même temps, il y a un truc qui est génial, ça s’appelle Google Street View. Quand j’ai une petite nostalgie, je parcours