Elle a grandi près d’un père et d’une mère assez exquis, chacun dans leur genre. Née en 1963, la journaliste et écrivaine britannique Natasha A. Fraser est la fille d’un aristocrate député conservateur aux Communes et ancien résistant, Hugh Fraser, et d’une historienne autrice de best-sellers, «tout aussi bien née», Antonia Fraser. La cerise sur le gâteau, ce fut Harold Pinter (1930-2008). En 1975, le dramaturge qui atteignait le sommet de sa gloire rencontre Antonia Fraser, au théâtre. Ils ont un coup de foudre (1). Ils sont mariés l’un et l’autre, Antonia Fraser a six enfants, Harold Pinter en a un. Ils chamboulent leur existence pour s’unir. Cette affaire provoque un petit scandale à Londres. Harold ! est le portrait très affectueux et délicieux que dresse de cet homme engagé à gauche sa belle-fille. Elle avait 12 ans en 1975. Récompensé du prix Nobel de littérature en 2005, Pinter comptait dans la vie culturelle britannique des années 1970, dont ce récit joyeux est également un tableau. Natasha A. Fraser cite les noms des amis de ses parents et des artistes qu’ils fréquentaient. Pour le lecteur français, tous ne sont pas connus, mais Tom Stoppard, John Osborne ou Éric Kahane, le traducteur français de Pinter, le sont. Le réalisateur Joseph Losey est le plus célèbre de la bande. Harold Pinter a écrit le scénario de The Servant<
Récit
«Ma jeunesse avec Harold Pinter», de Natacha A. Fraser, côté jardin intime
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Harold Pinter, en 1979. (Jones/Getty Images)
publié le 1er décembre 2023 à 16h17
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