Evidemment – vu le titre – c’est pas l’histoire d’un mec mais celle d’une intello dont, de prime abord, le récit des amourettes oscillerait entre Mafalda et Sex and the City : des pointes d’impertinence rigolotes (façon adolescente rebelle) sur la société des humains, et une vision très féminine des mésaventures qui en découlent (avec tous les sous-titres acidulo-comiques attendus sur les mâles).
Ce livre pourrait donc se limiter à de la très feel-good littérature new-yorkaise pour ménagères avides de telles lectures… et d’ailleurs celles qui voudraient n’y chercher que ça en seront très satisfaites. Mais pour les autres – hommes inclus – prière de ne pas s’arrêter au ressenti des premières pages et de plonger sans hésiter dans la profondeur des chapitres : les réflexions sont finaudes, les piques jubilatoires et plutôt teintées d’une tendre révérence pour le masculin.
Oui, il s’agit bien de relations homme-femme vues par une femme (jusqu’à l’âge d’être grand-mère), lors de quelques épisodes de vie covécus avec un monsieur, pas toujours le même mais ils sont peu nombreux (quoique figure également des moments face à son frère, puis son père, puis son propre fils). Bref, l’histoire d’une femme et «ses» hommes, dont la franchise lucide suscite, au fil des lignes, un certain respect et surtout dont l’écriture donne, plus que souvent, sourire à lire. L’humour est continu, tout en délicatesse : furtif, léger, inventif… de jolis grains de drôlerie émaillent constamment