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Marché de la poésie de Paris : le vers résistant des poétesses palestiniennes

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L’événement met jusqu’au 22 juin les auteurs de Palestine à l’honneur alors que cette célébration avait été refusée en 2024 par crainte des remous politiques. Une occasion de découvrir un genre littéraire profondément renouvelé, notamment grâce aux femmes.
Nida Younis à Ramallah, le 10 juin. (Jonas Opperskalski/Libération)
publié le 18 juin 2025 à 17h02

La poésie palestinienne a longtemps été associée à la figure de Mahmoud Darwich (1941-2008) et à sa poésie de combat, lyrique et empreinte de nostalgie. Ainsi, ce passage du poème Sur cette terre : «Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : / l’hésitation d’avril, / l’odeur du pain à l’aube, / les opinions d’une femme sur les hommes, les écrits d’Eschyle, / le commencement de l’amour, / l’herbe sur une pierre, / des mères debout sur un filet de flûte /et la peur qu’inspire le souvenir aux conquérants.» On peut citer aussi le poète palestinien Samih al-Qassim (1939-2014) dont les phrases de Je résisterai résonnent étrangement avec la tragédie en cours à Gaza et en Cisjordanie : «[…] Tu me dépouilleras peut-être du dernier pouce de ma terre / Tu jetteras peut-être ma jeunesse en prison / Tu pilleras peut-être l’héritage de mes ancêtres / Tu brûleras peut-être mes poèmes et mes livres / Tu jetteras peut-être mon corps aux chiens / Tu dresseras peut-être sur notre village l’épouvantail de la terr