Cinq hommes se retrouvent dans un bureau imposant, celui de l’inspecteur-chef. Toute la panoplie y est : les deux téléphones, un interphone, sa pipe, ses lunettes et une peau de chamois sur un plateau, le portrait de la reine Victoria, une carte du sud de l’Angleterre sur un mur, et une large bibliothèque noire chargée de livres. On est à Londres, à Scotland Yard, les quatre hommes qui sont venus au rendez-vous, viennent parler d’une affaire en cours. Le dénommé Farquart doit faire un rapport. En cause, des déplacements et des disparitions nocturnes de cadavres dans des funérariums. Pour le coup assez spectaculaires. Ainsi, du deuxième cas, un docker dont l’enterrement devait avoir lieu le matin. «A son arrivée à la maison funéraire, poursuit Farquart, la famille a constaté que le mort était couché sur le ventre, les bras écartés, ce qui donnait l’impression qu’il était… revenu à la vie.» D’autres corps ont carrément disparu, sans traces. Le jeune lieutenant Gregory, un gros fumeur, est chargé d’enquêter sur les cadavres ambulants. A ses côtés, le médecin légiste Sörensen mais aussi le scientifique Sciss, lui a étudié tous les cas, leur localisation et leur contexte, pour prévoir le périmètre de la prochaine disparition. Toutes les hypothèses se heurtent à la réalité, frôlent l’«aberration psychologique». Les morts ont l’air d’être partis d’eux-mêmes. Une Enquête de Stanislas Lem s’apparente à un polar, qui irait tutoyer le fantastique, du côté de
Roman
Mardi SF: «Une enquête», si les morts pouvaient parler
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Stanislas Lem, en 1983 à Berlin. (Konrad Giehr/Picture Alliance. Getty Image)
publié le 13 février 2024 à 18h23
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