Née sous le signe du Poissons, on prend cher. «Égoïsme, fatuité, étroitesse. Nature passive, plastique, très impressionnable, dont la personnalité existe le plus souvent en fonction des autres. […] Souci du conformisme en toutes choses […] Le goût du lieu commun. […] Esprit versatile et superficiel. Ils ergotent davantage qu’ils ne raisonnent et tombent facilement dans les sophismes». En tant que femme, le tableau ne s’améliore pas : «Elle est très émotive, très impressionnable, mais dure et abstraite, comme tous les signes d’Eau : toujours à l’extrême du Bien ou l’extrême du Mal». Et relever du troisième décan achève la curée : «Pédant sans naturel et sans grâce, maniéré et verbeux, croyant à son chic et se vantant de ses amis. […] Visage rouge […]». Mais quel pied, Miroir de l’astrologie. Poétique, mordant, drôle et beau.
Quel rapport entre Max Jacob et l’astrologie ?
Miroir de l’astrologie est la réédition d’un livre paru en 1949, qui découle d’échanges entre le poète-romancier-essayiste-épistolier-peintre français et le dandy astrologue Conrad Moricand aka Claude Valence. Le premier (Cancer) se charge de portraits de femmes relevant des différents signes, le second (Capricorne) dresse le tableau des traits censément communs aux natifs des dits signes. Dans la préface, la présidente de l’Association des amis de Max Jacob, Patricia Sustrac, contextualise opportunément l’avènement de l’ouvrage, rappelle la passion précoce du mystique Jacob pour les sciences occultes (le natif de