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Pourquoi ça marche

Mazarine M. Pingeot, les 24 heures du 11 quai Branly

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Le cahier Livres de Libédossier
La fille longtemps cachée de l’ex-président François Mitterrand retourne dans l’appartement de son enfance.
Mazarine M. Pingeot en janvier. (Manuel Braun/LIbération)
par Maïa Sieurin
publié le 9 novembre 2024 à 16h08

Qui n’a pas un jour rêvé de revisiter son domicile d’enfance ? La nouvelle collection de Flammarion, «Retour chez soi», imaginée par les autrices Stéphanie Kalfon et Amélie Cordonnier, donne l’opportunité à des écrivains de vivre et d’écrire sur cette expérience unique. Mazarine M. Pingeot, la fille longtemps dissimulée de l’ex-président François Mitterrand, est la première à se soumettre à l’exercice. Elle n’avait plus écrit à la première personne depuis son livre Bon Petit Soldat (Julliard), publié en 2012. Le sablier est lancé. Elle passe 24 heures au 11 quai Branly, où elle vivait cachée lorsque son père était chef de l’Etat. Revenir dans cet appartement est l’occasion pour elle de faire un état des lieux autant physique que psychique. Elle s’attarde en détail sur la plaie encore à vif du 10 novembre 1994. Paris Match dévoilait alors brutalement son existence à la France entière. Presque aucun dialogue ne ponctue le texte. Seule la voix introspective de Mazarine résonne entre les murs de cette prison dorée avec l’espoir de s’en libérer. Un pari réussi.

Où revenir ?

Mazarine M. Pingeot hésite. Elle pense à des maisons de vacance