En juin 2009, le 36e épisode de sa série «les auteurs oubliés» publiée dans le journal britannique The Independant était consacré à Michael McDowell (1950-1999) ; en France, l’écrivain perçait pour de bon en 2022. La roue tourne, d’autant plus vite qu’on la pousse un peu. L’éditeur Monsieur Toussaint Louverture, qui s’est entiché de l’Américain, nous sort de la poussière, à rythme soutenu et à coups de promo massive, des McDowell sous format poche gaufré et miroitant. Le McDowell du printemps, après les six tomes de la saga du bayou Blackwater en 2022 (plus d’un million d’exemplaires vendus) et les Aiguilles d’or (automne 2023), a grimpé dans les meilleures ventes. Avec Katie, paru en 1980, on monte en gamme horrifique. Ceux qui suivront, annoncés par l’éditeur, seront aussi terrifiants : Lune froide sur Babylon en 2024, l’Amulette et les Elémentaires en 2025. En attendant, place à Katie.
Qui est Katie ?
On la rencontre dès le prologue glauque et surnaturel. On est à la veille de Noël, une époque friande d’apparitions, fréquente dans l’imaginaire McDowell (il a scénarisé l’Etrange Noël de Monsieur Jack de Tim Burton après Beetlejuic