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Pourquoi ça marche

Mirion Malle, rage libre

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Le cahier Livres de Libédossier
«Clémence en colère» est le dernier volume de la trilogie de l’autrice, après «C’est comme ça que je disparais» et «Adieu triste amour».
Planche extraite de «Clémence en colère» de Mirion Malle. (Ed. La Ville brûle)
publié le 15 juin 2024 à 15h26

Elle veut faire péter «le système». C’est annoncé dès la couverture, Clémence coince une allumette entre ses doigts, et au verso, déclare, «j’étais un incendie et doucement je deviens un lance-flammes». Dans ce personnage, il y a un peu de son autrice et dessinatrice Mirion Malle. Ses bandes dessinées féministes et percutantes s’installent dans le classement Datalib après chacune de ses dédicaces en librairie et, Clémence en colère, dernier volume de sa trilogie, n’a pas dérogé. Résultat : 9 000 exemplaires vendus depuis la mi-mai et une deuxième impression de 5 000 exemplaires prévue. Avec cette BD sur la guérison, elle boucle un cycle après C’est comme ça que je disparais (2020) sur la dépression et Adieu triste amour (2022), sur le besoin de se reposer. Les deux premiers albums frôlent les 30 000 ventes.

Qui est en colère ?

Elle ne lâche rien, jamais, pas tant que «les violeurs violent et vivent leur best life», pas tant «que la justice s’en fout [et] soutient activement ça, en disant que c’est pas si grave». Clémence ne se gêne pas pour crier sur les mecs, «je te jure, dégage», dit-elle à un homme harcelant deux ados assises en terrasse. Il reste, elle s’emporte, «casse-toi». A