Une petite fille de 3 ans est enlevée le jour du mariage de sa mère. Une très jeune mère, 17 ans, qui a débarqué un an plus tôt dans ce village de la côte galicienne. Vingt-cinq ans plus tard, une jeune et brillante journaliste arrive dans le village. Elle tourne un documentaire sur le drame qui a changé à jamais la vie du groupe d’adolescents dont Mai et la petite Yulia étaient devenues le cœur ardent.
Dans l’espace de résonance entre les deux époques, il sera question de ce que ça signifie de se retourner sur sa jeunesse quand on a 40 ans ; de qui est au centre et qui à la périphérie dans les bandes d’ados ; de ce qui se passe en réalité quand on tombe amoureux ; des traces de l’enfance et des Calippo à la fraise. On apprend aussi qu’un village, c’est un endroit qui «a cette faculté de produire une atmosphère que personne, excepté celui qui y vit, ne parvient à respirer».
Les filles de la bande
Berta, la jeune journaliste, va interviewer tous ceux qui sont allés à la plage avec Mai, ont assisté au coup de foudre et au mariage avec Santiago, ont appris le rapt de la petite pendant la fête qui a suivi la cérémonie. Elle est accompagnée d’une sorte d’assistant, Nico, un journaliste de 43 ans, travaillant pour un quotidien local, le Diario de Pontevedra. Nico est le narrateur. On voit l’histoire essentiellement à travers son regard, mais aussi à travers ce qu’en disent les interviewés : Santi, qui a été le mari de Mai, Novas, ex-ami de Santi, le maire, les filles de la bande… Sauf que Ni