Il était le père d’une famille nombreuse, qui comptait précisément 14 membres. L’auteur-illustrateur japonais Kazuo Iwamura, mondialement connu pour sa série de livres jeunesse La Famille Souris, est mort à l’âge de 85 ans à son domicile. Son décès est survenu le 19 décembre 2024 mais il n’a été rendu public que ce mercredi 22 janvier, après des obsèques célébrées seulement en présence de proches parents, selon la presse japonaise. «Sa disparition laisse un vide immense dans le monde de l’illustration et de la littérature jeunesse, mais son œuvre continuera de vivre dans le cœur des enfants et des adultes qui ont eu la chance de découvrir ses histoires», salue dans un communiqué sa maison d’édition française, l’Ecole des loisirs.
La série La Famille Souris (14 Hiki en v.o.) raconte les aventures d’une famille de 14 mulots, qui voit l’épopée souvent survenir dans un quotidien champêtre. Parmi les titres-phares de cette série servie par un dessin au mille détails et des couleurs douces, on trouve Une nouvelle maison pour la Famille Souris, Le train des souris ou encore La famille Souris et la mare aux libellules. Des générations de lecteurs japonais (où la série affiche un tirage cumulé de plus de 8 millions d’exemplaires) mais aussi chinois et français ont parcouru ses histoires. Kazuo Iwamura avait été fait Chevalier des Arts et Lettres par la France en 2014.
Né à Tokyo en 1939, Kazuo Iwamura a d’abord travaillé comme illustrateur pour les émissions enfantines de la NHK, la télévision japonaise, puis comme designer dans une entreprise de cosmétique avant d’embrasser la carrière d’auteur de livres pour enfants. Il vivait avec sa famille à Mashiko, un village rural à une centaine de kilomètres de la capitale, environnement propice à l’étude de la nature, très présente dans son œuvre.
«On sort de [ses] albums avec des gourmandises de baies, des soifs de torrents clairs, des envies conquérantes de cabanes et de randonnées, et dans les oreilles, avec les chants d’oiseaux, le doux vacarme des grandes familles dont tous les connaisseurs en voie de disparition savent bien qu’il n’est jamais une cacophonie», louait l’autrice jeunesse Sophie Chérer dans l’Album des Albums publié par l’Ecole des loisirs en 1997. Et celle de s’endormir, des rêves plein la tête, dans un lit de la taille d’une boîte d’allumettes.