On croit les écrivains de science-fiction éternels, mais s’ils parviennent à se jouer du temps dans leur fiction, ils n’y échappent pas dans la réalité. Le Britannique Christopher Priest, l’auteur d’un des plus célèbres incipit du genre, «J’avais atteint l’âge de mille kilomètres» (le Monde inverti, 1974), aura lui atteint l’âge de 80 ans avant de s’éteindre d’un cancer le 2 février. Depuis des années, il vivait sur une petite île à l’ouest de la Grande-Bretagne, l’île de Bute, avec sa troisième femme, l’autrice de talent Nina Allan, très appréciée en France comme il l’avait lui-même été très tôt dans sa carrière. C’est à Nantes en octobre 2000 qu’on l’avait rencontré pour la première fois, à Utopia devenu les Utopiales. Le festival s’ouvrait alors pour la première année au cinéma. On y projetait EXistenZ de David Cronenberg (1999). Et Priest, après les Extrêmes (1998) qui imaginait des agents du FBI plongés en simulation virtuelle dans des situations extrêmes, avait novellisé le film sur la réalité virtuelle du réalisateur canadien. L’Anglais au grand sourire n’en faisait pourtant pas l’article, loin de là. «Le cinéma ne restitue pas la métaphore, il fige ce qui dan
Disparition
Mort de Christopher Priest, au-delà de la perception
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Science-Fiction dossier
Christophe Priest, en 2015. (Patrice Normand/Leextra. opale)
publié le 3 février 2024 à 13h07
(mis à jour le 3 février 2024 à 13h07)
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