Cet essai m’a été suggéré par un labo de danse improvisée à Toulouse, Experimentalbody, auquel je participe. Sa lecture fluide offre une dimension historique, spirituelle, philosophique, politique et poétique de ce que j’expérimente avec ce collectif. Oui rien que ça ! Lire Emma Bigé, c’est entrer dans la danse par une multitude de pas de côté, avoir envie de se lever non pas pour «se casser» (même si la posture de résistance se sent !) mais pour se mettre en mouvement. C’est aller «vers la relation qui se tisse entre moi et les autres» et réaliser que «nous sommes traversé.es par l’espace et des gestualités autre qu’humaines».
Tout au long de son écriture, ciselée de justesse et de considération, je me suis sentie une terrestre sans catégorisation découvrant une communauté de chorégraphes et d’activistes à travers le monde – notamment ceux issus de la culture afro-américaine queer. J’ai également retrouvé les pensées des philosophes Donna Haraway, Paul B. Preciado et du sociologue