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Entretien

Nouvelle Pléiade : «Baudelaire, une œuvre-vie»

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Le cahier Livres de Libédossier
Entretien avec André Guyaux et Andrea Schellino, les éditeurs de la nouvelle Pléiade consacrée à l’auteur des «Fleurs du Mal».
Baudelaire, en 1854, par Nadar. (Akg Images)
publié le 31 mai 2024 à 15h08

«Baudelaire, c’est bien La Pléiade !» écrit Antoine Compagnon dans sa superbe introduction à cette nouvelle édition : la cinquième. En effet, c’est par le volume Baudelaire que fut inaugurée cette collection lancée en 1931 par Jacques Schiffrin. Depuis, ses œuvres y ont été constamment rééditées avec notamment, il y a cinquante ans déjà, celle de Claude Pichois qui s’était imposée comme l’édition de référence. Les nouveaux volumes Baudelaire offrent aujourd’hui une approche radicalement nouvelle de l’œuvre. Ils sont accompagnés pour la Quinzaine de la Pléiade d’un riche Album Baudelaire réalisé par Stéphane Guégan. Rencontre avec les éditeurs André Guyaux et Andrea Schellino.

Pourquoi cette nouvelle édition qui a mobilisé autour de vous pas moins de neuf spécialistes ?

André Guyaux. L’édition précédente dans la Bibliothèque de la Pléiade, celle de Claude Pichois, aura cinquante ans l’année prochaine. Claude Pichois avait travaillé seul en rassemblant ce que la tradition éditoriale et critique avait accumulé jusque-là. Il distribuait les textes selon un principe à la fois chronologique, générique et thématique : l’œuvre en vers dans le tome I, suivie de textes jugés importants comme le Spleen de Paris, les Paradis artificiels, Mon cœur mis à nu ; la critique littéraire et artistique dans le tome II. Deux générations de baudelairiens ont utilisé cette édition. Mais le temps a passé et de nouveaux principes s’imposent, et d’abord