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Libération
Critique

Olivier Descosse, glaciers et sueurs froides

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Dans son nouveau roman, l’auteur de polars qui confesse le goût du risque et des grands espaces, croise deux enquêtes qui vont nous mener dans les milieux du survivalisme.

La Meije, vue depuis le col du Granon, en novembre 2023. (Thibaut Durand/Hans Lucas via AFP)
Par
Didier Arnaud
Publié le 15/12/2023 à 17h35

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Avec son dernier opus, le Cirque du diable (XO éditions), Olivier Descosse démontre qu’il est aussi à l’aise à la montagne que dans les fonds marins (voir son dernier livre Peurs en eau profonde, paru également chez XO éditions en 2022). L’avocat marseillais, spécialiste des droits d’auteur, et non des crimes et des délits, nous emmène dans un magnifique massif, celui de la Meije. L’un des derniers sommets majeurs des Alpes à avoir été exploré. La Meije, la Grave, un rare lieu authentique, à l’image de ses adeptes.

Le roman débute par la découverte d’un corps congelé, entièrement nu. Des surfeurs s’en donnent à cœur joie, à 3 000 mètres d’altitude, dans un lieu très improbable et surtout peu fréquenté, la neige est bonne, l’air frais quand, soudain, cette situation idyllique prend une autre tournure.

«Lou le regarda disparaître au milieu des arbres. Pendant qu’elle attendait le feu vert, ses yeux dérivèrent sur le décor majestueux qui l’entourait. A cette altitude et quelle que soit la saison, la montagne avait des allures de grand désert blanc. Un monde figé, éternel, incorruptible. (…)

– Lou, tu me reçois ?

– Y a un souci ?

– Un gros.

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