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Olivier Roller est un photographe talentueux et singulier. Il est portraitiste, et ne masque pas les rides, les imperfections de la peau, les grimaces, les cernes. Lorsqu’on regarde ses superbes portraits il nous arrive de penser : «Celui-là, il ne l’a pas loupé.» Roller ne fait pas de cadeau. En septembre 2021, il rencontre Christophe Naudin pour le photographier. Naudin est professeur d’histoire et rescapé du Bataclan. Sur son bras droit sont tatoués deux squelettes qui dansent. Il explique à Olivier Roller que «de nombreux survivants comme lui ont pris la décision de se faire tatouer après coup». Au moment où Roller le fréquente, le moral de Christophe Naudin est bas, il se sépare de sa compagne. Beaucoup de rescapés traversent une rupture sentimentale, d’après lui. La curiosité du photographe est éveillée, il a une idée : il aimerait que posent devant lui d’autres rescapés tatoués. Il leur demanderait de raconter leur vie. Naudin transmet la demande de Roller aux survivants qu’il côtoie dans l’association Life for Paris. Quelque temps plus tard il remet au photographe les coordonnées de ceux qui acceptent de vider leur sac.
Mêlant photos et textes, le livre, grand et élégant, n’est pas un beau livre comme les autres. C’est un documentaire tissé de récits tristes, toujours intér