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Jeudi polar

«On ne mange pas les cannibales» : une histoire d’amour et de bêtes féroces

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Dans ce deuxième roman, Stéphanie Artarit nous emmène au zoo en compagnie de Bambi, une gamine dépenaillée, et nous offre un livre de la jungle bouleversant et cruel.
Stéphanie Artarit se penche sur une adolescente, Bambi, qui s’introduit tous les jours dans le parc animalier pour observer (Yashpal Rathore/Plainpicture)
publié le 12 juin 2025 à 6h02

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La grande idée, c’est le zoo. Un lieu fabuleux pour installer une intrigue, bouleverser les frontières entre les humains et les bêtes, créer un mystère entre les proies et les prédateurs. On entend la stridulation des insectes, on est saisi par les odeurs puissantes des fauves, les mouvements souples des singes, les bruits, les sons, les cris.

Très vite, Stéphanie Artarit (autrice de l’excellent premier roman l’Argent, tout le temps) se penche sur une adolescente, Bambi, qui s’introduit tous les jours dans le parc animalier pour observer. «J’aime mieux les animaux que les gens. Sauf mes petits frères qui sont un peu pareils», explique-t-elle à Noël Rivière, le patron des lieux, touché par cette gamine dépenaillée. Chez Bambi, c’est la misère, les allocs qui ne permettent pas de finir le mois, sans parler de la famille. Il y a les deux petits frères handicapés, le grand frère, un cinglé, un méchant absolu, la mère paralysée et le chien.

Une parabole de dingues

C’est du Zola en pire, de la misère et de la folie à tous les niveaux. Puis le miracle se produit, Noël Rivière e