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Libération
Mercredi pages jeunes

«Minuscule folle sauvage», dans le labo des émotions

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Pauline de Tarragon collecte dans son roman graphique des potions et les «œuvres doudous» qui aident à mettre des mots sur les choses.
Extrait du livre de Pauline de Tarragon : «Minuscule folle sauvage». (Ed. La Ville brûle)
publié le 21 février 2024 à 16h01

Nous l’avions quittée plus tout à fait une enfant mais pas encore une ado : dans Vice Versa, excellent Pixar sorti en 2015, Riley avait 11 ans et cinq émotions en symposium dans sa tête – la Joie, la Colère, le Dégoût, la Peur et la Tristesse. Presque dix ans plus tard, les premières images de la suite (Vice Versa 2, sortie française en juin 2024) font état d’une grande nouvelle : Riley, 13 ans maintenant, s’apprête à découvrir, entre autres, l’Angoisse. Alors, à quoi ressemble l’Angoisse ? En l’occurrence, à une sorte de pou orange coiffé en pétard, tout prêt à s’installer avec son tas de valises.

Dans Minuscule folle sauvage, Pauline de Tarragon, née en 1996, déjà autrice de trois livres jeunesse (par ailleurs compositrice et musicienne), met elle aussi en forme ses émotions. Sur la couverture, une jeune fille tient par la main une créature bleue, plus grande qu’elle, l’allure Barbapapa et les larmes aux yeux. Des flammes sortent de la tête de la jeune fille, mais celle-ci a tout de même le sourire aux lèvres : la créature bleue semble moins ennemie que compagnon de route. A l’intérieur, on la découvre pour la première fois en image chez la psychiatre, lorsque cette dernière annonce à la narr