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Le Libé des écrivain·es

Paris-Roubaix : paré pour les pavés, par Paul Fournel

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A la recherche du meilleur engin pour une première bataille dans le mythique enfer du Nord.
Fred Wright en 2024 sur la course Paris-Roubaix. (Zac Williams/PRESSE SPORTS)
par Paul Fournel
publié le 11 avril 2025 à 11h39

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

Côté matériel, je pinaille. Je le reconnais. Mais il faut me comprendre : je suis chti et j’ai rêvé de Paris-Roubaix toute ma vie. Pour la première fois cette année, j’ai quitté mon équipe de classe Continentale pour monter dans une équipe en World Tour. Je vais donc avoir le droit de le courir mon Paris-Roubaix. On peut comprendre que je ne veuille pas me retrouver en rade, couché entre deux pavés, à cause de mon vélo.

Pendant toute mon enfance je suis allé en famille voir les coureurs dans la tranchée d’Arenberg. J’y ai roulé en cadet et en junior, j’ai même fait une sortie de club avec Monsieur Gibus qui nous a tout expliqué : il faut rouler le plus vite possible au-dessus du pavé, parce qu’au ralenti ça secoue trop, il ne faut surtout pas serrer le guidon comme un sourd, il faut le laisser vivre, le laisser vibrer, en entrant dans une zone, il faut choisir sa position, les mains en haut ou en bas du cintre, et la tenir, il vaut mieux rouler au milieu de la route plutôt que de chercher les bas-côtés en terre, on y est moins secoué mais on y crève, enfin, il faut savoir que cette course est une loterie et qu’il est donc essentiel d’avoir envie de gagner. Très envie parce q