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Essai

Paul-Laurent Assoun, la bureaucratie sur le divan

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Dans «Psychanalyse de l’administration. Le Symptôme kafkaïen», l’essayiste et psy porte un regard clinique sur l’univers administratif.
A la mairie de Deauville, dans le Calvados, en 2023. (Olivier Culmann/Tendance Floue/Olivier Culmann/Tendance Floue)
publié le 24 juillet 2025 à 6h52

Agrégé de philosophie, psychanalyste et auteur prolifique, Paul-Laurent Assoun a écrit sur des thèmes classiques de sa discipline - le fétichisme, la perversion, le masochisme - et sur des univers moins attendus mais dans lesquels se promènent des fétichistes, des pervers et des masochistes : l’Enigme conjugale. Psychanalyse du mariage (PUF, 2018), ou Psychanalyse de la catastrophe (PUF, 2023). Assoun est un lecteur de fictions littéraires et imprègne ses propres essais de citations romanesques. Désormais c’est sur l’administration qu’il se penche, et non à l’administration qu’il s’attaque, car il garde un œil professionnel et clinique sur cette manifestation d’un «symptôme collectif majeur» qu’est la bureaucratie. Bêtement peut-être, le béotien se réjouit d’apprendre que ce symptôme est «collectif». Sous-titré le Symptôme kafkaïen, le livre est ardu et dense, parfois trop pour qui n’est pas psychanalyste, mais on y picore des informations et des constats accessibles et malicieux. Ils permettront, la prochaine fois que l’on fera la queue devant un guichet ou un bureau, à condition que l’on ait trouvé le bon bureau, de prendre de la distance en tan