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Librairie éphémère

«Plutôt nourrir, l’appel d’une éleveuse», de Clément Osé et Noémie Calais, lu par Véronique Canac, retraitée

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Chaque semaine, une lectrice ou un lecteur chronique un coup de cœur littéraire. Aujourd’hui, immersion auprès d’une agricultrice dans le Gers pour comprendre son métier.
Dans une ferme du Gers, en février. (Jean-Marc Barrère /Hans Lucas)
par Véronique Canac, retraitée
publié le 19 novembre 2022 à 23h25

Noémie, diplômée de Sciences-Po à la carrière toute tracée, décide de devenir éleveuse de cochons dans le Gers. Clément, un ami de promo qui lui-même a «déraillé», s’était auparavant installé dans le Béarn dans une ferme collective où il pratique toutes sortes d’activités sauf l’élevage. Devenu végétarien pour des raisons écologiques, il est intrigué par la démarche de Noémie et lui propose d’en faire un livre à deux voix : la sienne, en tant que biographe et observateur et celle de Noémie qui lui ouvrira son journal. Partageant son quotidien au cours de plusieurs séjours dans le Gers pendant l’année 2021, il va l’observer lors de la mise bas des truies, l’accompagner à l’abattoir et dans l’atelier où se pratique la découpe des carcasses, «un moment de grande créativité». Eh oui…

Noémie explique son choix du porc noir, moins «rentable» que le porc rose des élevages industriels mais à la chair plus savoureuse. Ah, comme elle les aime ses cochons, c’est vrai qu’ils sont drôles et attachants avec leurs grandes oreilles qui leur tombent sur les yeux ! Bien sûr, un jour il faudra les emmener à l’abattoir, mais elle leur aura donné une belle vie, ce qui laisse perplexe Clément. Il finira par comprendre que ce qu’il voit, c’est «une éleveuse qui relie la vie et la mort avec t