Pour nos 50 ans, voici 50 histoires folles qui n’auraient jamais pu avoir lieu ailleurs qu’à Libération. Dans nos murs, dans nos colonnes, dans nos coulisses, dans la légende ou dans nos délires ; drôles, tragiques, étonnants, oubliés ou secrets, revivez avec nous les moments marquants des années Libé. Retrouvez tous les articles sur notre cinquantième anniversaire dans notre dossier spécial.
Le «Bon qu’à ça» de Beckett est passé à la postérité. Pourtant il y en avait d’autres, de belles réponses à cette question que Libération avait posée à 400 auteurs en mars 1985, «Pourquoi écrivez-vous ?» : «J’écris pour savoir pourquoi j’écris», avoue Moravia. «Si je savais, je n’en serais sûrement plus capable», semble lui répondre Bukowski.
Entre confessions, introspections et exercices de style, il a fait date ce hors-série. Et il impressionne. Quatre cents auteurs donc, venus du monde entier, classés par ordre alphabétique des pays, de l’Afrique du Sud de Nadine Gordimer au Zimbabwe de Dambudzo Marechera. Et que du beau monde dans cet atlas littéraire : «Ceux qu’on avait choisis, ce sont des auteurs qui sont restés : il faudrait compter les Prix Nobel là-dedans…» s’amuse aujourd’hui Mathieu Lindon, alors tout frais entré au service Livres.
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C’est Daniel Rondeau qui en avait eu l’idée. A l’automne 1984, le futur académicien,