Un sujet inflammable, une promo hors norme et, au bout, une controverse inévitable. Les livres de Caroline Fourest répondent à une mécanique implacable que le Vertige Me Too (Grasset), qui paraît ces jours-ci, ne dément pas. Militante féministe, essayiste prolifique, cette journaliste plus qu’engagée revient sur l’histoire du mouvement, de l’affaire Harvey Weinstein à la métamorphose de Judith Godrèche. Passant en revue des exemples choisis dans l’actualité (Baupin, Polanski, Hulot, PPDA, Depardieu…), la directrice de l’hebdomadaire d’un centrisme radical Franc-Tireur salue «cette belle révolution», mais qui verse parfois dans «la terreur». Elle dit vouloir la protéger de ses «excès», la mise sur le même plan d’un viol et d’un geste déplacé. Ce «vertige est nécessaire», car non «ce n’était pas mieux avant», mais «tous les Me Too ne se valent pas». Il faut «graduer», écrit-elle souvent, statuer «au cas par cas».
DSK n’est pas Ramadan qui n’est pas