Le petit frère du Goncourt vient d’emboîter le pas de son aîné : Adélaïde de Clermont-Tonnerre remporte le prix Renaudot pour Je voulais vivre (Grasset), dans lequel elle dresse le portrait d’une célèbre femme à poigne. Un prêtre recueille une petite fille, Anne. Elle deviendra Lady Clarick, une redoutable comtesse calculatrice, connue sous la plume de Dumas comme Milady de Winter. Un énigmatique personnage auquel l’autrice entend rendre justice.
Parmi les autres finalistes, figuraient également Feurat Alani pour Le ciel est immense (JC Lattès), Justine Lévy pour Une drôle de peine (Stock), Anne Berest pour Finistère (Albin Michel) et Louis-Henri de La Rochefoucauld pour l’Amour moderne (Robert Laffont). L’an dernier, c’est Gaël Faye qui avait crié victoire avec Jacaranda (Grasset).
Après Aragon, Ernaux ou Despentes
Le prix, créé à l’origine comme une boutade par les journalistes qui attendaient que le jury du Goncourt ait fini de délibérer, récompense depuis 1926 une œuvre ayant échappé au palmarès de l’académie. Nommé ainsi en hommage au «père du journalisme» Théophraste Renaudot (1586-1653), il a distingué par le passé de nombreuses grandes plumes telles que Louis Aragon, Michel Butor ou, plus récemment, Annie Ernaux ou Virginie Despentes.
Présidé par Patrick Besson, le jury se compose de l’écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio, du nouvelliste Georges-Olivier Châteaureynaud, de l’auteur Jean-Noël Pancrazi, de l’éditorialiste Franz-Olivier Giesbert, de l’écrivaine Dominique Bona, du critique Frédéric Beigbeder, de l’essayiste Cécile Guilbert, de l’écrivaine Stéphanie Janicot et de l’auteur et journaliste Mohammed Aïssaoui.