Un professeur de philosophie de Harvard, Michael Sandel, est devenu une star à travers un cours intitulé «Justice». L’intellectuel s’y demandait si la justice était compatible avec la morale. Il proposait, pour trancher, des cas pratiques, comiques, et excessifs. Vous êtes au volant d’une voiture dont vous perdez le contrôle. Un très vieil individu se trouve au milieu de votre chemin alors que vous, vous êtes jeune. Vous foncez droit devant vous et sauvez votre peau, ou vous vous sacrifiez en bifurquant dans le vide ? Charly Delwart, né en 1975 en Belgique, s’inscrit dans ce sillage à sa manière, plus artistique et moins tape à l’œil que celle de l’Américain. Que ferais-je à ma place ? répond à la démarche suivante : «Tous les jours, des faits ou des événements nous interrogent, parce qu’ils nous percutent directement ou nous interpellent par empathie avec la personne concernée – que ferais-je à sa place ? – ou par autocentrage – que ferais-je si ça m’arrivait ? Même si au fond la principale question qui se pose principalement à nous est : que ferais-je à ma place ?»

Le livre envisage 70 questions auxquelles l’auteur propose quatre réponses possibles, disposées dans un carré ; Que ferais-je à ma place ? est singulier par sa forme autant que par son fond et cet alliage, ajouté à la sympathie qui s’en dégage, constitue son charme. Une question parmi d’autres : «Ma femme est en train d’accoucher mais une attaque de panique monte en moi. Je n