A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivain·es. Retrouvez tous les articles ici.

Que le président Emmanuel Macron annonce vouloir agir en vue de la reconnaissance d’un Etat pour les Palestiniens incite à la prudence. L’indifférence politique des derniers mois sur la catastrophe en cours est en cause. La conviction, aussi, de questions laissées en suspens.

Trop tard. Voilà ce qu’on est en droit de penser quand on est palestinien. La réaction d’Emmanuel Macron a tardé quand on sait que le nombre de morts s’élève à plus de 60 000 (The Lancet), la quantité de bâti détruit ou endommagé à Gaza à plus de 90 % (ONU). Trop tard aussi, pour formuler comme Emmanuel Macron ce qui est su depuis le 7 octobre 2023 par les Palestiniens : il est impossible d’abattre militairement cette «hydre» qu’est le Hamas.

Trop tard, et trop tôt. Que le Président évoque dès aujourd’hui