C’est une sorte de caméo, de brève apparition à la Hitchcock. Dans Braconnages, le troisième roman traduit de Reinhard Kaiser-Mühlecker, un personnage de Lilas rouge et Lilas noir, publiés chez Verdier, surgit dans une fête campagnarde. Il s’appelle Ferdinand Goldberger et ceux qui ne sont pas des primo-lecteurs de l’écrivain autrichien apprécieront le clin d’œil et la filiation entre ces livres hantés par le passé nazi du pays. Reinhard Kaiser-Mühlecker, né en 1982, a publié huit romans et un recueil de trois grosses nouvelles. Fils de paysans en Haute-Autriche, il a repris la ferme familiale comme son personnage principal, Jakob, tout en poursuivant son travail d’auteur. Nous l’avons rencontré chez Gallimard, son nouvel éditeur.
Lilas rouge nous confrontait à des événements violents puisqu’il démarrait au début des années 1940. Dans ce nouveau roman, la violence peut apparaître au lecteur plus intime…
Le thème de la violence est lié à l’histoire, au thème de l’héritage. C’est un sujet qui a toujours été central dans mes livres. Comme malgré soi, on est dépositaire des destructions du passé. C’était le cas dans Lilas rouge et