Andrés Cota Hiriart est un biologiste mexicain de 40 ans, herpétologue : longtemps, il a accueilli des reptiles et des amphibiens chez lui, à Coyoacán, quartier de Mexico où vécut et fut tué un grand fauve d’une espèce alors en voie de disparition, Léon Trotski. Enfant et adolescent, il entretint jusqu’à une quarantaine de spécimens, du caméléon au scorpion empereur en passant par le python, avec l’accord inquiet de sa mère. Il le fit avec méthode et obstination, en dépit de voisins peu satisfaits à l’idée de croiser un serpent de trois mètres ou de trouver une grenouille géante, dite Goliath, en décomposition dans leur réservoir d’eau potable. L’un d’eux noya anonymement, pour se venger sans doute, un caniche dans celui de sa famille : «Pour une fois dans ma vie j’avais des raisons de reprocher à ma mère de m’obliger à me brosser les dents trois fois par jour : nous nous rincions la bouche avec des essences de chien bien macérées.» Il fallut déménager.
Régénérer ses plaies
Ses parents étaient divorcés, ce qui l’obligea à se battre sur deux fronts pour imposer à domicile les reptiles, parfois dangereux, qui stimulaient et précisaient sa passion. Ses expériences sont des aventures toujours surpre