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«Répondre à la nuit» d’Agnès Ledig, brame sensible

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Un vieux cerf est tué d’une flèche entre les deux yeux, un homme de même. Qui a assassiné le prédateur Richemont, industriel mal aimé dans le coin ?
Pic noir à l'envol du nid dans la forêt vosgienne. (Michel Poinsignon & David Hacke/Biosphoto)
publié le 1er mars 2025 à 6h56

Plus encore que les précédents, le onzième roman d’Agnès Ledig, valeur sûre des best-sellers français, s’enfonce dans la forêt. C’est dans les Vosges et l’on retrouve certains des personnages de la Toute Petite Reine (2021) et d’Un abri de fortune (2023) dont un déguisé, sinon le suspense marcherait moins bien : «Pourquoi avoir changé de prénom ?» demande le flic qui l’interroge, venu du même livre antérieur de Ledig. Les héros ont, une fois de plus, trouvé refuge dans la nature et auprès d’une communauté qui les aide à se reconstruire, «comme une graine qu’on n’a jamais arrosée et qui découvre la pluie». Mais, très vite, «de légers bancs de brouillard s’immiscent entre les troncs et ces formes blanches aux contours vagues se déplacent lentement, entités vivantes insaisissables. Le décor parfait d’une série policière.»

Aimez-vous brame ?

Répondre à la nuit bruisse de confuses paroles : un QR code y propose une série d’enregistrements réalisés par l’audio-naturaliste Marc Namblard – dont le pendant fictif s’appelle ici Maxence. On y entend les cris d’animaux évoqués au fil du texte : du pic noir au lynx en passant par la sittelle torchepot. Et évidemment le cerf élaphe qui brame en période de rut. Celui du roman, vieux et précieux, à protéger, est tué d’u