Menu
Libération
Libé des auteur·es jeunesse

Respirer : pour réparer les traumas, l’idée d’un «poumon végétal»

Article réservé aux abonnés
Les pages jeunesdossier
Pour offrir aux femmes vulnérabilisées et victimes de violence un «espace à soi» sécurisé et sécurisant, il faut créer un refuge universel sans obligation de performances. Une tentative de réparation de nos liens, une réponse à notre apnée collective.
Lors d'un atelier pour la confiance en soi, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le 26 novembre. (Louise Oligny)
par Clémentine du Pontavice
publié le 27 novembre 2024 à 23h36

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la sixième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes ce mercredi 27 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

Enfiler des perles : (Sens figuré) (Familier) S’amuser à des bagatelles ; perdre du temps ; ne pas s’occuper sérieusement.

Depuis huit ans, je mène l’atelier «Réparer l’intime»avec la photographe et autrice Louise Oligny, à la Maison des femmes de Saint-Denis et chez Casavia à la Pitié-Salpêtrière. Ces structures hospitalières accueillent des femmes vulnérabilisées et victimes de violence. Nous y proposons des ateliers artistiques et thérapeutiques autour du bijou, de la photo et du dessin. Nous leur offrons un «espace à soi» sécurisé et sécurisant pour se reconnecter à elles-mêmes, à leur désir profond.

Nous avons construit cet atelier sur un fil, et cela reste un chantier permanent. Nous allons au rythme de chacune, et nous sommes en échanges constants pour leur offrir un accompagnement sur mesure. C’est une expérience que nous pouvons mener grâce au dispositif pluridisciplinaire de la Maison des femmes, il y a les soignant·e·s (médecins, sages femmes, infirmières), les juristes, les assistantes sociales, la police… Un collectif qui permet de multiplier les regards et l’ac