Quatre parutions accompagnent ces 150 ans d’Une saison en enfer : une étude signée Alain Vaillant, une édition commentée par Alain Bardel, une autre en poche dans la collection Poésie de Gallimard et un fac-similé de l’édition originale. En 1901, un bibliophile découvrait dans le fonds de l’éditeur bruxellois Poot un ballot contenant des centaines d’exemplaires du premier tirage que l’on pensait perdu. Si l’ouvrage est devenu une rareté pour collectionneur, Alain Oriol a réalisé avec son fac-similé une parfaite copie à l’usage de l’amateur. L’édition originale n’est pas sans poser des questions matérielles (aucune page de titre, pages blanches, etc.) que Grégoire Beurier dévoile en postface de l’édition Gallimard.
Interview
Pourquoi Rimbaud s’est-il tourné en septembre 1873 vers une coopérative bruxelloise, l’Alliance typographique, pour publier son seul recueil ? Une hypothèse : l’éditeur était proche de l’hôpital Saint-Jean où Rimbaud avait été soigné après le coup de revolver de Verlaine. Reste que la facture ne fut jamais réglée ni l’édition mise dans le commerce. Longtemps on ne connut, parmi les quelques exemplaires détenus par Rimbaud, que celui expédié à Verlaine en prison. Il permit ensuite