La fin du monde peut avoir bien des visages. Un paysage d’apocalypse causé par une pandémie, la guerre, des dérèglements climatiques. La vision hante depuis longtemps la science-fiction et beaucoup de dystopies contemporaines. La fin du monde peut aussi prendre la forme d’un bouleversement intérieur, celui de survivants. C’est ainsi que le Monde après nous de Rumaan Alam (Le Seuil «Cadre vert», 2022) imaginait une famille isolée brutalement (pour cause apparente de fin du monde), confrontée à ses dérives psychologiques. Thomas Gunzig a opté également pour un huis clos avec son Rocky, dernier rivage. Fred, Hélène et leurs enfants Alexandre et Jeanne ont pris la tangente à temps. Le monde semblait, un peu, beaucoup, comme aujourd’hui, au bord de l’effondrement. «Ça donnait l’impression de vivre dans un train dont le conducteur aurait sauté en marche», songe Fred, qui se remémore la flambée des prix, les manifestations violentes dans les villes, les guerres… Le vrai déclenchement de la fin du monde ici est venu de l’émergence d’un virus très ancien libéré par la fonte du permafrost, doublée d’un virus créé par l’homme et libéré de son labo par une explosion nucléaire. «Partout sur terre, ceux qui ne mouraient pas du virus mouraient de l’anarchie causée par la peur. Et ceux qui ne mouraient pas de
Mardi SF
«Rocky, dernier rivage» : l’enfer, c’est les miens
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Science-Fiction dossier
(Fukuma Umi/Getty Images)
publié le 26 septembre 2023 à 9h52
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