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Moineau(x)

Roman : Philippe Jaenada, rue du Four et au moulin

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Dans «La désinvolture est une bien belle chose», le romancier fait un tour de France et se passionne pour un groupe de filles et de garçons habitués du café Moineau, à Paris, dans les années 50.
Chez Moineau, à Paris, en 1953. Jacqueline Harispe, alias Kaki, est la deuxième en partant de la gauche. (Ed van der Elsken. Nederlands Fotomuseum)
publié le 13 septembre 2024 à 16h31

Revoilà Philippe Jaenada, dans La désinvolture est une bien belle chose, au volant d’une voiture de location. Au lieu de tourner en rond dans son appartement à Paris, il se décide pour un tour de France. Point de départ et d’arrivée : Dunkerque. Il va longer les côtes en pensant à Jean Rolin et Patrick Deville, se souvenir des premiers temps avec Anne-Catherine, sa femme, à Veules-les-Roses (Seine-Maritime), dîner au restaurant de l’hôtel la Plage de Monsieur Hulot à Saint-Marc-sur-Mer (Loire-Atlantique) où la porte battante n’existe plus, se remettre à fumer à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) qui est la ville de son premier bar, quand il était un petit garçon. Il passe par Toulon, par Menton. La France entière n’est pas au bord de la mer, Jaenada remonte sur Briançon, Evian, tombe en plein carnaval médiéval à Sedan. A la fin, il aura vécu trois semaines sans téléphone et roulé «cinq mille trois cent quarante-deux kilomètres. J’aurais dit plus».

Limier obstiné

Avec Internet, on peut travailler n’importe où. Chaque soir, l’auteur relève son courrier électronique comme un pêcheur ses filets. Au fil de ses enquêtes (Sulak, la Petite Femelle,