Le conseil ne s’applique pas à celles et ceux qui s’y plongeront mais, ici seulement, commençons par la fin. Dans sa postface (à l’origine une préface) à ce texte initialement publié aux Etats-Unis en 2004, Maggie Nelson a des mots simples et bienvenus, des mots de lectrice, lesquels accueillent à bras ouverts face à l’étourdissement et la solitude qui suivent parfois le point final d’un livre aimé. Elle écrit ceci : «Sa lecture m’a rappelé ce que l’on ressent, enfant, lorsqu’on tombe amoureux de la littérature pour la première fois, que l’on se retrouve sous le choc face à sa capacité à nous ensorceler ; vous voyez ce que je veux dire, quand vous tournez la dernière page d’un roman dans lequel vous vous êtes niché et qui s’est niché en vous, et que vous découvrez que ce livre est devenu plus qu’un livre, qu’il fait désormais office de talisman, de chose précieuse. Un peu effrayante, un peu sacrée.»
Maggie Nelson aime Seul l’océan pour me sauver, le premier roman de Samantha Hunt (Américaine née en 1971), pour plus d’une bonne raison, mais il en est une qui saute aux yeux : c’est un livre bleu (couleur favorite de Nelson, à la