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Entretien

Siri Hustvedt : «Kamala Harris et Tim Walz captent des votes que les démocrates n’avaient pas avant» 

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Pour l’écrivaine américaine, Donald Trump utilise le racisme pour radicaliser ses soutiens, mais la plupart des électeurs ne veulent pas de l’imaginaire collectif qu’il porte. Et l’enthousiasme que soulève la candidate démocrate, alors que s’ouvre la convention de Chicago, est un bon présage pour l’élection.
Kamala Harris, candidate démocrate à la présidentielle, et le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, lors du rassemblement à Glendale (Arizona), le 9 août 2024. (Julia Nikhinson/AP)
publié le 19 août 2024 à 12h26

En 2020, l’écrivaine Siri Hustvedt a été, avec son mari Paul Auster, l’une des fondatrices du mouvement Writers Against Trump. Depuis, ce petit groupe a grossi et s’est rebaptisé Writers for Democratic Action. Des auteurs sont chargés de sensibiliser les électeurs notamment les plus jeunes ou ceux qui n’ont pas voté depuis longtemps pour qu’ils se rendent aux urnes. Et Siri Hustvedt y joue toujours un rôle important même si Paul Auster n’est plus là. Nous l’avons jointe aux Etats-Unis à la veille de la convention démocrate qui se déroule cette semaine à Chicago.

En quoi cette convention est-elle une étape importante ?

L’une des grandes inquiétudes de Paul avant sa mort, c’était que les démocrates se divisent, l’enjeu de cette convention est de montrer l’unité. Il risque d’y avoir, cette semaine, de grandes manifestations en faveur de Gaza, et il faut voir comment ça tourne. Vous ne vous en souvenez peut-être pas mais, en 1968 à Chicago, des manifestations devant la convention démocrate avaient été réprimées de façon très violente par la police, un vrai cauchemar. La façon dont la police va gérer