Il s’agit d’un livre unique avertit l’éditeur en quatrième de couverture. C’est parfaitement exact dans la mesure où les 216 pages qui le composent en font un ouvrage à nul autre pareil constitué d’images autant que de texte. Et quelles images ! Des photos sublimes du cerveau humain, en coupe et en couleurs, déclinées tant dans l’histoire que dans le temps, jusqu’à la recherche la plus pointue : celle du professeur Stanislas Dehaene de la chaire de psychologie cognitive expérimentale du Collège de France et qui vient de recevoir le grand prix de l’Inserm pour l’ensemble de ces travaux.
De quoi s’agit-il ? Pas tant de l’anatomie du cerveau qu’on connaît depuis longtemps – l’anatomiste André Vésale (1514-1564) en est l’un des pionniers. La révolution, en l’espèce, c’est de le voir en mouvement au moyen d’un appareil devenu familier de nos jours : l’IRMF, l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Cette technique permet de visualiser l’activation de certaines zones lors de l’exécution de diverses tâches motrices, sensorielles, cognitives et émotionnelles. Véritable boîte de Pandore, cette «machine à projeter les pensées» dont rêvaient les poètes est-elle vraiment devenue réalité ? Que lit-on exactement dans ces nouvelles images ?
L’IRM offre, de fait, un observatoire inouï du cerveau. En feuilletant ce livre inclassable, on en comprend en tout cas (ou on croit comprendre ?) un peu plus à chaque page. La partie, page 61, intitulée «Les innombrables dimensions du sen