Menu
Libération
Pourquoi ça marche

«Sur la dalle» : Fred Vargas dans sa bulle

Réservé aux abonnés

Après six ans d’absence au rayon polar, la discrète inquiète renoue avec le commissaire Adamsberg, comme on replonge dans une bulle réconfortante.

Fred Vargas en 2017. (Astrid di Crollalanza/Opale photo)
ParSabrina Champenois
Journaliste - Société
Publié le 19/05/2023 à 15h34

Son dernier polar, Quand sort la recluse, remontait à 2017 – une vengeance par arachnide interposé. Puis Fred Vargas, archéozoologue de formation, a publié deux essais fiévreux et pressants sur le changement climatique, l’Humanité en péril en 2019 et Quelle chaleur allons-nous connaître ? Quelles solutions pour nous nourrir ? L’Humanité en péril -2 en 2022. Elle revient ces jours-ci au polar et à son fameux commissaire Adamsberg à la perspicacité quasi cosmique, qu’elle envoie de nouveau en Bretagne, sur l’assassinat d’un garde-chasse. Ce meurtre coïncide avec le retour dans les parages d’un son sinistre : celui que fait, sur les pavés, la jambe de bois du «Boiteux» alias le comte de Combourg, dont le fantôme hante toujours les lieux. D’autres victimes s’ajouteront au garde-chasse, comme lui poignardées. Qui sème donc l’effroi à Louviec, 1223 habitants ? Ce chiffre nous évoque le 1275 âmes de Jim Thompson. Mais si on retrouve le côté vase clos et rancœurs qui mijotent à l’étouffée, Sur la dalle est un conte en suspens plus qu’un coup de tonnerre.

Quelle dalle ?

C’est tout l’intérêt d’Adamsberg : exit les durs à cuire typiques du genre, le commissaire de