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Essai

«Sur la psychopathologie de la vie quotidienne» de Freud, symptômes au foyer

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La nouvelle édition du deuxième ouvrage majeur de Freud, enrichie de deux textes de psychanalystes, rend compte de la portée décisive de l’essai.
«La Psychopathologie de la vie quotidienne» (1901) est le deuxième ouvrage majeur de Freud. (Bettmann. Getty Images)
publié le 16 octobre 2024 à 19h30

La Psychopathologie de la vie quotidienne (1901) est le deuxième ouvrage majeur de Freud après l’Interprétation des rêves (1900), traduit pour la première fois en français par Samuel Jankélévitch (Payot, 1922). «Entièrement destiné au public populaire» d’après Freud lui-même, ce gros livre a connu et connaît une immense diffusion. Il a pour ambition de démontrer que le surgissement de l’inconscient n’est pas restreint au champ des symptômes et qu’il peut surgir dans la vie ordinaire. L’édition qui parait aujourd’hui a le grand intérêt de bénéficier de deux remarquables textes de préfaciers psychanalystes : l’une est celle de Clotilde Leguil («Nous vivons dans la métamorphose de nos oublis») ; l’autre de Christophe Dejours qui date de la première parution Quadrige en 2012. Depuis la perspective de l’inconscient, écrit Clotilde Leguil, «l’oubli n’est pas défaillance, mais phénomène actif, soustraction dynamique du souvenir à la conscience, effacement, amnésie, rencontre d’un trou dans la mémoire». Freud a sans doute été le premier à considérer que l’oubli ou les lapsus ne sont pas purement fortuits mais témoign